mercredi 2 juillet 2014

Billet n°3: l'orque tueuse.



Dimanche soir j’ai regardé Blackfish sur Arte… Et cela m’a sacrément retourné…

J’ai l’habitude de regarder Arte quand ils se décident à ne pas faire des programmes trop haut perchés du bulbe pour moi, et quand j’ai vu la bande annonce de ce documentaire, je me suis dit qu’il fallait que je le vois. Bien sûr ça allait me faire râler (mais bon ça, c’est une habitude), mais dans la vie il faut s’instruire et j’aime particulièrement les documentaires dont le but est de détruire un système ( Viva la revolution !).


Tilikum- Image internet.
Enfin bref, Blackfish c’est la dénonciation de l’exploitation des orques dans les parcs à thème, à travers l’histoire de Tilikum, une orque capturé à 2ans, exploitée tout au long de sa vie pour faire rentrer de l’argent dans les caisses des vilains, par son intelligence dans des spectacles ou par ses gènes avec l’insémination artificielle. Des orques comme Tilikum, il en a des dizaines. Mais Tilikum est spécial car, par 3 fois, il a tué un Homme. Non pas parce que l’orque, aussi carnivore et imposante soit elle, est un danger pour l’Homme par sa nature. Aucune attaque d’orque contre l’Homme n’a jamais été recensée à l’heure actuelle. Si Tilikum est devenu une menace pour nous, c’est parce que nous l’avons maltraité. Arraché à son clan alors qu’il n’était encore qu’un bébé, baladé de parc en parc, mis dans des bassins exiguës avec des femelles qui le persécutent, dressé à la dur et privé de toutes stimulations, sa vie a été, et est toujours, un calvaire. A-t-il tué par accident, par colère ou par vengeance même ? Impossible à dire, mais ce qui est sûr c’est que détenir un individu aussi intelligent dans de telles conditions ne peut être sans conséquence. Ici les conséquences peuvent être la mort d’un dresseur parce que les orques ont les capacités de nous faire du mal. Mais ce n’est pas parce que l’animal sauvage que nous gardons captif ne met pas notre vie en danger qu’il n’est pas en souffrance. 

Image internet
C’est ce questionnement éthique qui m’a perturbé pendant plusieurs jours. De tous les animaux sauvages que nous détenons en captivité, y en a-t-il un qui est heureux ? Peut-être, cela doit dépendre de l’intelligence de l’animal, de la taille et de la conception de son enclos, du respect de sa nature et des stimulations qui lui sont offertes. Mais comment en être certain ? Il y a-t-il de toute façon une seule bonne raison de mettre ces animaux en cage?

Je boycotte depuis bien longtemps les zoos à l’ancienne et les cirques, où ces magnifiques êtres ne sont là que pour distraire le public, de simples distributeurs de billets, frappés pour faire le beau ou maintenus dans des boxs en béton de 4m/3.
Certains disent qu’il est important de garder les espèces sauvages en captivité pour que nos enfants voient à quoi ils ressemblent ? Et pour quoi ? Pour que nos enfants pensent que la vie des animaux a si peu de valeur que l’on peut les installer en vitrine pour les pointer du doigt une fois par an ? Et puisque l’on parle de nos enfants, un autre argument qui court est que si on ne garde pas les espèces en danger en vie dans nos zoos, nos enfants ne sauront pas à quoi ils ressemblaient. Quelle belle hypocrisie ! Après avoir exterminé une espèce par notre égoïsme nous allons maintenant en martyriser les derniers représentants pour le bien de nos enfants… Soit dit en passant, je n’ai jamais vu de dinosaures je ne suis pas ignare pour autant.

Reste le cas des parcs naturels et des programmes de préservation des espèces (c’est-à-dire reproduire les espèces menacées pour les réintégrer dans leur milieu naturel). Ce genre d’établissement a normalement à cœur le bien être de ses animaux et travaille sur l’amélioration de leurs conditions de vie, mais arrivent ils à leur but ? Je ne sais pas mais je loue leur ingéniosité quand il s’agit d’inventer des distractions pour leur protégés, du plus simple ou plus complexe, de la noix de coco fourrée de fruits au sac à pommes de terre rempli de fumier, il faut une ingéniosité certaine.

Et après m’être copieusement torturé les méninges avec la condition des animaux sauvages en captivité, je me suis mise à penser à nos animaux domestiques. Ces animaux que nous choisissons d’avoir, à qui nous imposons un mode de vie, sont-ils heureux à nos côtés ? Ils peuvent l’être oui, si nous nous en montrons dignes et que nous les respectons.
 
Voici ma réflexion philosophique de la semaine, le cerveau a assez tourné maintenant je vais me reposer, arrêter de jouer aux intellectuels devant Arte et m’abrutir bien sagement devant les Anges de la Téléréalité et me fondre dans le système au lieu de le critiquer.   

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